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époque moderne

EPOQUE MODERNE

 

Au début des années 1480, une damoiselle Jacqueline De GAVRE, qui a hérité du fief de Dieudonne, épouse  Jean De LUXEMBOURG et le lui apporte en dot.

Malheureusement pour eux, ils vont faire les frais d’une prise en main par Louis XI de certains territoires picards du duc de Bourgogne. Le roi évince de leurs domaines ces deux familles liées au défunt Charles le Téméraire, son ennemi juré. Jean de Luxembourg meurt sans doute en 1485( peut-être au Portugal ou à Chypre, sa fin de vie est confuse) après avoir choisi un intendant.

Dans les dernières années du 15ème siècle, c’est un grand serviteur de l’Etat qui achète la seigneurie. 

Jean De La VAQUERIE, natif d’Arras, termine sa carrière de juriste à Paris. Tard dans sa vie, il acquiert un ensemble de fiefs à Balagny, Blaincourt et autres. Il agrandit en outre celui de Dieudonne par des achats à Jean Caruel (alias Karuel, Carel etc.), sur le plateau entre Moulincourt, Cavillon et Sainte-Geneviève. Il décède en 1497, laissant ses biens à sa fille Marie.

Il a marié Marie à un beau parti : Guillaume De ROUVROY De SAINT SIMON, qui tient déjà Boran, Précy-sur-Oise et autres. Méry De ROUVROY De SAINT SIMON, l’un de leurs 10 enfants, prend leur suite en 1525.

En 1536, Antoinette De SAINT SIMON, petite-fille de Marie, reçoit l’héritage de ses grands-parents. Elle apporte Dieudonne à son premier mari, Jean De CANOUVILLE, un Normand, puis à son second, Louis De MONTAFIÈ (Montafier), un noble piémontais de bon lignage.

En 1570, se trouvant sans héritier, Antoinette et Louis cèdent leurs droits seigneuriaux sur Dieudonne à un certain Louis De SAINT GELAIS.

On le disait né d’un amour de jeunesse de François Ier. Louis De SAINT GELAIS est un diplomate habile, cultivé, séduisant et très écouté. Fort sollicité( il fut maire de Bordeaux) il réside aussi souvent que possible dans son château de Précy-sur-Oise. Il possède, à Senlis, un hôtel au pignon orné d’un facétieux singe laid !

Il décède à Précy en 1589 et est inhumé sous le chœur de l’église. Sa veuve, Gabrielle De ROCHECHOUART, lui survit 4 ans. Elle teste en faveur de sa belle-petite-fille Charlotte de Luxe.

C’est vers cette époque que l’on bâtit, à La Fosse-aux-Magnans, la petite chapelle aujourd’hui disparue.

La petite-fille de Louis de Saint Gelais, Charlotte De LUXE (ou De LUSSE), dame de Précy, Dieudonne et autres,a épousé Louis De MONTMORENCY, d’une branche cadette de cette illustre famille, celle des seigneurs de BOUTEVILLE.

Après eux, leurs deux fils, Henri et François, seront à leur tour seigneurs de Dieudonne.Le second est connu pour être un duelliste bouillant, querelleur… et adroit. Mal lui en prend.

Sur arrêt du Parlement contresigné par un Richelieu exaspéré et implacable, le bourreau met fin à la courte existence de François De MONTMORENCY – BOUTEVILLE, âgé de 27 ans, en Place de Grève, le 22 juin 1627, interrompant ainsi définitivement une série de 22 duels tous interdits dont 2 mortels.

Les biens qui ne lui sont pas confisqués reviennent à sa veuve, Elisabeth De VIENNE. Elle a 20 ans, déjà deux enfants et en porte un troisième. Elle conserve quelque temps Dieudonne et s’en sépare vers 1630 pour se retirer au château de Dangu, près de Gisors, propriété des Montmorency. Elle y vivra 69 ans de veuvage. Elle promettra à Louis XIII de ‘’ recevoir Richelieu, s’il se présentait en visite, avec six barils de poudre sous le pont levis afin qu’il gagne enfin le ciel où il devrait être depuis longtemps’’.

A Montchavert, au début du 17ème siècle, la maison forte n’existe plus. Elle a été détruite par les Ligueurs de Beauvais en 1588. Des La SANGLE établis en région parisienne étaient protestants et peut-être aussi le frère de Claude, le Grand Maître des Hospitaliers. Les ligueurs du Beauvaisis se bornaient parfois à des suspicions. Avec les pierres, le duc de COISLIN, devenu propriétaire par alliance matrimoniale, fera bâtir, 75 ans plus tard, une maison de maître dans son domaine agricole (toujours en activité en 2022). Pour le moment, c’est Rachel, la nièce de Claude De La Sangle, qui est propriétaire. 

Avec sa petite-fille Françoise, elle réside parfois dans ce qui reste des dépendances.

En 1632, un événement majeur affecte la baronnie de Mello. Son héritier, petit-fils de Anne, de la branche aînée des MONTMORENCY, s’est gravement compromis dans un complot contre le roi. Il est décapité à Toulouse le 30 octobre 1632. François, le duelliste lui aussi exécuté, seigneur de Dieudonne, était son cousin de la branche des BOUTEVILLE.

La baronnie échoit alors, par alliance, aux BOURBON-CONDÈ.

Jusqu’ici, le fief de Dieudonne est passé d'un seigneur à un autre, par vente ou par échange, sans que les villageois y trouvent beaucoup de différence. Ces aristocrates étaient de grande maison et résidaient à Paris ou dans de prestigieuses demeures. On notera la morgue du mémorialiste Louis de Saint-Simon (1675-1755),homme de peu de modestie et cousin d’Antoinette notre ancienne dame, parlant du ‘’petit château crotté’’de Puiseux-le-Hauberger !

En 1632, PierreDe VENDEUIL est seigneur de Dieudonne. Et, contrairement à ses prédécesseurs, il y réside. Il s'est marié deux ans plus tôt à Amiens avec Damoiselle Gilberte De HANGEST, une jeune veuve dont la famille est originaire d’Argenlieu, entre Clermont et Saint-Just-en-Chaussée.

Ils ont fait construire un modeste château dans le vallon. Le village s’étire de part et d'autre. Une ferme moderne est accolée aux communs. On ignore de quand date le moulin à vent. Il cessera d’être banal au 18ème siècle et sera loué à un meunier. Sans doute existe-t-il un pressoir qui devait être banal au début. On sait juste qu’il était ancien au 18ème siècle. Il semble avoir été alors fortement rénové. Le bâtiment qui l’abritait se trouvait à la sortie vers Puiseux, en contrebas du chemin (lieu-dit ‘’Cabin’’). Il en existait un autre dans la ferme domaniale et un dans la ferme de Montchavert.

Dieudonne se développe. La vigne y est une culture ancienne. Au Moyen Âge, elle se pratiquait d’ailleurs sur tous les coteaux jusqu’en Flandre. En Picardie, elle a atteint son apogée au 16ème siècle puis a commencé son déclin. Le terroir de Dieudonne, bien adapté, résiste mieux que d’autres, grâce sans doute aussi au savoir-faire de ses vignerons. A La Fosse-aux-Magnans particulièrement. La plupart des habitants y sont encore vignerons ou tonneliers au 17ème siècle.

Au-dessus du château, là où la pente s’adoucit, le domaine du Quinconce et celui des Cirisiers (cerisier en ancien français) portent des arbres fruitiers dont on vend les produits sur les marchés des bourgs.

Dans beaucoup d’intérieurs paysans, la pièce principale, et parfois unique, sert aussi d’atelier. On y fabrique des chaussures ou des habits et il s’y trouve parfois un simple métier à tisser du calicot pour les marchands de Mouy ou de Beauvais.

Pierre De VENDEUIL est de vieille noblesse d’épée dont l’origine remonte aux croisades. Il a pourtant tout l’air d’un noble campagnard. Son épouse et lui s’impliquent dans la vie sociale du village. Ils parrainent régulièrement les enfants et les leurs naissent au château sous le parrainage des notables locaux.

Ces quelques familles notables se remarquent dans les registres paroissiaux car ses membres se font inhumer dans l’église-même. Ce sont des propriétaires, laboureurs ou vignerons, sans doute juste à l’aise : les Duchâtel, les Châtelain, les Godefroy, les Mognard, les Levasseur… ; des fermiers receveurs : les Famin, les Cossard ; une petite noblesse : des Saint Simon d’une branche cadette, les Chenard seigneurs du Clos Hidron qui habitent leur petit manoir de Copette, des Châtelain, cousins éloignés des Montmorency…

La paroisse est devenue un vicariat en 1649. La fabrique de l’église sera longtemps gouvernée par des Godefroy.

Pierre de Vendeuil décède en 1653. Il a fait préparer une ‘’chapelle’’ dans le bas-côté de l’église pour le recevoir. Il n’en reste aucune trace. Sans doute était-elle en bois.

Alexandre De VENDEUIL, né en 1631, est le fils aîné de Pierre et Gilberte et devient donc seigneur du lieu. Il s’est marié à Dieudonne avec Marguerite BESNARD, fille du sieur de Boulaines (hameau de Méru). Lui non plus n’est pas un soldat ; c’est l’un des intendants du prince de Conti. Le couple réside au château. Alexandre décède en 1684 et est inhumé à Paris. Sa veuve se désengage alors de la seigneurie et vit dans la capitale.

Jacques De VENDEUIL, leur fils, est tué au combat en Espagne, en 1696. Il n’est pas seigneur de Dieudonne. Sa mère a transigé avec son beau-frère, François Albert De VENDEUIL qui suit.

François Albert De VENDEUIL, fidèle à sa lignée, aura mené 50 ans de carrière militaire. A la mort de son frère Alexandre, il épouse à Paris une jeune fille de bonne noblesse, Marie Anne De RANGUEIL. Sa vie de garnison lui laisse peu le loisir de résider dans son château. La vie parisienne de son épouse ne l’en rapproche guère non plus. Il sera néanmoins inhumé à Dieudonne en 1703 tandis qu’elle le sera à Saint Eustache.

Pénétré d’un sentiment de haute et fière noblesse, il aura ajouté à son nom celui de son ancêtre Croisé du 11ème siècle, Clérambault (Clarembaud en 1095), et se sera déclaré marquis.

Après lui, son fils Albert François CLRAMBAULT De VENDEUIL hérite de la seigneurie. Son épouse et lui décèdent fort jeunes tous les deux, en 1712 laissant Albert François, leur fils, âgé de 2 ans.

Louis Anne CLÈRAMBAULT De VENDEUIL, le frère cadet d’Albert François que nous avons à peine eu le temps d’apercevoir, gère la seigneurie en attendant la majorité de son neveu. Il a épousé une dame MAILLY à la généalogie incertaine, veuve d’un aristocrate de bonne noblesse.

Le couple a d’abord un garçon, Louis, puis une fille, Catherine Emilie. Mal en point à sa naissance, Emilie est ondoyée en péril de mort par le médecin.

Officiers tous les deux, Louis Anne et son fils Louis trouvent la mort ensemble au combat de Dettingen en 1743.

C’est donc Albert François ‘’le Jeune’’ CLÈRAMBAULT De VENDEUIL, fils d’Albert François et neveu de Louis Anne qui reprend possession de la seigneurie de son père. Sa carrière militaire l’entraîne, lui aussi, loin de Dieudonne. Quant à son épouse, Marthe De MESSEY, une riche héritière orpheline,elle vit le plus souvent à Paris.Veuf en 1753, il n’aura pas d’autre union.

Son fils, Albert Louis CLÈRAMBAULT De VENDEUIL réside au Ronssoy, entre Saint-Quentin et Cambrai dans l’ancienne forteresse en partie médiévale héritée de sa mère. Il décède bien avant son père, en 1773 et est inhumé à Dieudonne le 29 septembre. Il semble donc que les Vendeuil continuent de reposer dans la chapelle de leur ancêtre Pierre.

DERNIERES ANNEES D’ANCIEN REGIME.

Depuis 1775, la vie est devenue plus difficile pour les habitants. Le vin local ne se vend plus depuis que ceux de Bourgogne et des pays de la Loire arrivent sur les tables. Le terroir se prête peu à une reconversion céréalière et de toute façon il faudrait investir dans un nouveau matériel, ce qui est impossible pour beaucoup.

Cela fait des décennies que les vignerons se transforment en artisans à domicile, travaillant pour les entreprises des villes : boutonniers à Dieudonne, tisserands à La Fosse, tabletiers éventaillistes à Montchavert. Ils sont aussi manouvriers agricoles en saison.

Maintenant, certains quittent le village pour Ercuis ou Neuilly où ils s’emploient dans les ateliers de retordage de laine ou de coton, … à contrecœur semble-t-il. Les femmes, surtout les jeunes, sont de plus en plus nombreuses dans les ateliers qui se créent pour le travail de la soie à Neuilly-en-Thelle.

Mais que s’est-il passé au château de Dieudonne depuis la mort de Louis Anne et de son fils sur le champ de bataille de Dettingen en 1743 ? Qui gère la seigneurie tandis que l’héritier, Albert François ‘’le Jeune’’, va de garnison en garnison ?

Nous avions laissé sa sœur pour morte à sa naissance en novembre 1721. Mais la chétive Catherine Emilie, ondoyée, a survécu. A deux ans, voyant qu’elle ne mourait pas, on l’a baptisée à Dieudonne avec le parrainage de glorieux militaires et de dames de haute noblesse. C’est elle qui vit au château. Après la mort de son père et de son frère, demeurée célibataire, de santé fragile, elle s’implique dans la vie du village. Bien qu’usufruitière, dans les années 1770-1780, elle met à disposition des habitants de quoi construire une école et de quoi loger décemment le vicaire. Elle fait aussi réparer l’église et laisse prendre du bois de chauffage dans son parc.C’est tout ce qu’elle peut faire. Sa femme de chambre est du village et vit sur la basse-cour. Son infirmière change souvent depuis que l’ancienne est morte âgée.

Pour tout le monde, Catherine Emilie De VENDEUIL est ‘’Dame de Dieudonne’’.

Albert Louis a eu un fils de Marie Charlotte De VASSAN, c’est Louis Albert né en 1769.

Le village en 1789

Il est devenu une suite continue de chaumières où se distinguent quelques maisons de notables.

L’unique rue se décline assez classiquement en trois parties :

  • au nord, ‘’la Rue d'En Haut’’, de l’entrée du village vers la Fosse au chemin des Cerisiers ;
  • autour du château, ‘’la Grand’Rue’’ du chemin des Cirisiers à l’Eglise;
  • au sud, ‘’la Rue d’En Bas’’, de l’église à la sortie vers Puiseux.

Dans le terrain humide que borde la ravine de la Gobette (ancien Fief de la Motte), l’écart de ‘’ la Ruelle de Copette’’ regroupe une dizaine de chaumières. La ravine sert de chemin d’accès. Un peu à l’écart, au pied de la pente et moins dans la gadoue, trois ou quatre chaumières du ‘’Bout sec’’ donnent sur le chemin d’Anserville.

Un relevé de population de 1786, fait état de 110 feux (foyers familiaux) soit environ 425 âmes. Il est difficile de les répartir entre le chef-lieu, La Fosse-aux-Magnans, Montchavert, Lès Cailles (la Mare d’Ovillers) et Richemont. A cette époque, Puiseux a 63 feux et Neuilly 233.

LA REVOLUTION FRANÇAISE

Louis Albert CLÈRAMBAULT De VENDEUIL a 20 ans quand éclate la Révolution. Il vit au Ronssois avec sa mère. Son grand-père, Louis Anne CLÈRAMBAULT ci-devant De VENDEUIL ci-devant seigneur de Dieudonne, le Ronssois et autres lieux, vient le rejoindre.

Ils déménagent bientôt pour Paris, ce qui laissera croire à tort aux Comités de surveillance révolutionnaires qu’ils ont émigré.

Evènements paroissiaux : inquiétude et doléances.

Tout commence par la rédaction d’un cahier de doléances rédigé par un notable souvent un homme de loi  sous la dictée de la population. Ce n’est pas un constat d’état des lieux complets mais un mémorandum des imperfections et des injustices les plus criantes ressenties par la communauté. En contrepoint, des remèdes sont proposés. Le roi doit savoir. Et agir.

Comme, pratiquement, dans tous les villages, le nôtre a sans doute été rédigé le 25 février 1789 à la sortie de la messe, devant le portail de l’église, par Nicolas BAUT, le fermier receveur de la seigneurie et en ce moment syndic de la paroisse.

Assisté d’Ambroise DUCHÂTEL, tous deux sont allés le porter à Senlis, siège du bailliage, le 2 mars. Nous ne saurons jamais ce qu’il contenait car il a brûlé en 1914 dans l’incendie de Senlis. Par chance, celui de Puiseux a été conservé. (Transcrit par H. Simon 1999 A.D.O.). Nous y trouverions certainement des griefs communs.

Seul, Nicolas BAUT a participé à la synthèse des cahiers de paroisse dans le cahier de bailliage de Senlis le 11 mars. Deux jours de séance pour lesquels il a reçu 12 £.

Le 2 mai, les Députés du baillage sont présentés au roi. Pour le Tiers Etat de Senlis, ce seront Charles LEBLANC, maire de Senlis et Nicolas DELACOUR, fermier d’Ableiges (Val d’Oise).

Le 13 juillet 1788, un orage de grêle avait détruit une grande partie des récoltes de Chambly à Neuilly, Sainte-Geneviève… D’où une montée des prix alarmante dès le printemps 1789.

La moisson de 1789 a été un peu moins mauvaise que la précédente qui avait été désastreuse. On explique cette fois la cherté du pain par la spéculation des laboureurs, des fariniers et des grands seigneurs.

Agitation puis colère et inquiétude. Les débuts de la Révolution, une fois les ‘’effrois’’ passés, sera favorablement accueillie.

Evènements communaux.

La paroisse devient une commune en décembre 1790. Son premier maire est le dernier syndic d’Ancien Régime : Nicolas BAUT. Il est élu pour 2 ans. Pierre HAULLEVILLE est officier municipal et Pierre BILLECOQ procureur (chargé de la conformité révolutionnaire, dirions-nous). Alexandre GODEFROY est le marguillier responsable de la gestion financière de l’église et de ses biens.

Sous l’ancien Régime, la paroisse dépendait de la baronnie de Mello. Aussi la commune de 1790 est-elle comprise dans le canton de Mello de 1790. Puiseux, Anserville et Neuilly, qui appartenaient au très ancien comté de Chambly, sont compris, eux, dans le canton de Chambly.

En 1795, les communes individualisées sont supprimées et regroupées en municipalités de canton. Les maires sont remplacés par des Délégués cantonaux. Dieudonne est alors rattaché au nouveau canton de Neuilly-en-Thelle qui remplace celui de Chambly.

Cette situation dure jusqu’en 1800 avant d’en revenir à des maires de communes, mais qui seront nommés par les préfets.

Le vicariat.

La Révolution le trouve dans une période chaotique. La rapide succession des vicaires doit sans doute perturber la paroisse. Cinq prêtres en 2 ans et demi !

   Messire GALLOT ( 1786 – avril 1791  )

   Messire BIGOT ( avril à oct. 1791 )

   Antoine DERENTY ( oct. 1791 – 5 juillet 1792 – décès à 74 ans )

   Philippe GLORIEUX ( juillet 1792 à 30 nov. 1792 – décès à 50 ans )

   Pierre BOURGEOIS , 25 ans (déc. 1792 à nov. 1793 )

   P. BOURGEOIS remet les registres paroissiaux au Maire, Denis DUFAY, le 8 janvier 1793. Ces registres sont archivés et remplacés par l’Etat civil rédigé par l’officier municipal.

   P. BOURGEOIS se marie à Beauvais. Les bans sont affichés devant la porte de la Maison commune le 15 janvier 1794.

Peu d’évènements marquants.

Le Registre municipal des dernières années du 18ème siècle n’existe pas (ou plus). Ce n’est pas extraordinaire ; l’époque fut troublée. Tout au plus en aurons-nous quelques échos.

Mi-novembre 1793, Jean-Louis SAUTIER devient le premier ‘’Instituteur’’. Il était auparavant le clerc laïc enseignant aux enfants et l’assistant du vicaire.

Depuis juin 1794, les ‘’Promesses de mariage’’ sont affichées sur l’Arbre de la Fraternité. Cela suppose qu’il y avait déjà un Arbre de la Liberté planté juste à côté. On n’en connaît pas l’emplacement. Il est possible que ce soit à la place du poteau de justice seigneuriale, au carrefour des chemins de Puiseux et d’Anserville. 

Le 19 messidor An II (7 juillet 1794), les citoyens BAUT et DRUILLET, cultivateurs, (ci-devant respectivement fermiers receveurs de Dieudonne et de Montchavert) sont conduits à la maison d’arrêt de Senlis pour répondre d’un refus de réquisition chacun d’une voiture tirée par quatre chevaux. Mauvaise période pour le moindre ‘’réfractaire’’ car Robespierre mène l’épuration à son paroxysme. Mais la moisson approche et les deux cultivateurs sont finalement libérés le 30 messidor (18 juillet 1794).

Achats de biens nationaux.

23 fructidor An V (9 sept. 1797)

Vente d’une maison presbytérale appartenant à la fabrique (actuel 11 rue de la Libération). 1 corps de logis, 1 grange avec cave, avec cour et jardin.

Vente de la chapelle de saint Clair à La Fosse-aux-Magnans appartenant à la fabrique.

L’acquéreur est le citoyen Damois, habitant Paris.

Auteur : Jacques GUILLAUME